23 juil.
En 2025, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) connaît une profonde évolution, impactant autant la vente que la location de logements.
1. Audit énergétique obligatoire pour vendre (classes E, F, G)
- Depuis le 1er janvier 2025, un audit énergétique est requis pour vendre un logement en monopropriété classé E (déjà en place depuis avril 2023 pour les classes F et G)
Sources : (Diagamter; La Maison de l'Immobilier; Le Monde.fr.) - Cet audit va bien au-delà du DPE : il détaille des scénarios de rénovation, y compris une première étape de travaux visant à améliorer d’au moins deux classes énergétiques (par ex. passage de F à D)
Sources :( Le Monde.fr)
Conséquences :
- Transparents pour les acheteurs : meilleure information sur les coûts et travaux.
- Rassurant mais coûteux pour le vendeur ; peut ralentir la vente sans rénovation préalable.
2. Interdictions de location progressives pour les passoires thermiques
- Location interdite dès le 1er janvier 2025 pour les logements classés G, puis en 2028 pour les F, et 2034 pour les E
Sources : (Selectra; Wikipédia; La Maison de l'Immobilier; Hellio.) - Gel des loyers pour les classes F et G persistait, sans indexation ni relocation possible
Sources : (Selectra; PAP - Particulier à Particulier; Wikipédia.)
Conséquences :
- Les propriétaires de logements énergétiquement inefficaces font face à des pertes de revenus ou doivent entreprendre des rénovations.
- Diminution de l’offre locative, aggravant la crise immobilière
Sources : (Wikipédia; Le Monde.fr; PAP - Particulier à Particulier.)
3. Fin de validité des anciens diagnostics DPE
- Les DPE réalisés entre janvier 2018 et juin 2021 deviennent obsolètes dès le 1er janvier 2025. Seuls les diagnostics postérieurs à juillet 2021 restent valides
Sources : (Hellio; FNAIM; La Maison de l'Immobilier; Wikipédia.)
Conséquences :
- Obligation de renouveler le DPE pour toute vente, location ou renouvellement de bail.
- Coût et délai supplémentaire pour le propriétaire ou bailleur.
4. Renforcement des diagnostics collectifs en copropriété
- Le DPE collectif devient obligatoire dès 2025 pour les immeubles de 50 à 200 lots, puis 2026 pour ceux de moins de 50 lots
Sources : (FNAIM; Hellio; Wikipédia.)
Conséquences :
- Pour les copropriétés, meilleure vision globale de la performance énergétique.
- Favorise la rénovation collective mais génère un coût collectif initial.
5. Nouvelle méthode de calcul et fiabilité renforcée
- Introduction de la méthode censée améliorer la précision du DPE : 3CL v2025, tenant compte des consommations réelles, de la localisation, des équipements, etc.
Sources : (Blog de Batiprix; transaxia.fr.) - Coefficient de conversion de l’électricité modifié de 2,3 à 1,9, ne produisant des changements qu’à partir de 1er janvier 2026. Cela permettra à environ 850 000 logements (chauffés à l’électrique) de gagner une classe énergétique sans travaux
Sources : (transaxia.fr; DPE Expert.)
Conséquences :
- Potentiel reclassement énergétique sans frais : bénéfique sur le papier, mais risque de réduire la motivation à rénover réellement
Sources : (DPE Expert.)
6. Fiabilité et lutte contre la fraude
- À partir de été 2025, mise en place d’un QR code certifiant la validité du DPE, contrôles accrus des diagnostiqueurs, sanctions plus sévères (suspension jusqu’à 24 mois), et validation Ademe obligatoire pour l’étiquette avant publication
Sources : (DPE Expert.)
Conséquences :
- Garantit un DPE plus fiable et traçable, limite les fraudes.
- Demande une montée en compétences des diagnostiqueurs, et créer un périmètre réglementaire stricte.
7. Impacts sur le marché immobilier
- Les logements F/G se vendent de plus en plus mal, avec décote moyenne de –14 % par rapport à un logement D, et ventes plus difficiles ou ralenties
Sources : (Le Monde.fr; L'agence immobilière des vendeurs avisés.) - Les biens plus performants (A/B) se valorisent, bénéficiant du « prix vert »
Sources : (L'agence immobilière des vendeurs avisés.)
En conclusion, les évolutions autour du DPE renforcent considérablement la transparence, la fiabilité et l’engagement vers la rénovation énergétique — mais elles pèsent aussi sur les propriétaires, bailleurs et diagnostiqueurs. Le marché immobilier s'oriente vers une plus grande exigence environnementale, où les logements sobres énergétiquement gagnent en attractivité et en valeur.